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1 juillet 2018 7 01 /07 /juillet /2018 17:58
Juillet

Cet article je le dédie aux besogneux, aux femmes et aux hommes qui s'épanouissent dans la difficulté.

Sur un triathlon on passe beaucoup de temps sur le vélo, surtout s'il y a de la montagne, et en Maurienne il y a de quoi faire en vélo et les centaines de cols que j'ai escaladé m'ont fait choisir cette destination parce qu'il y en a partout et souvent à 8% et plus.

J'aurai pu appeler cet article "Maurienne" mais je l'ai appelé "Juillet" car la profusion de cols dans la région et surtout les gros pourcentages sont légions et de manière répétées mais en juillet les journées sont longues et enchaîner 4 cols sous un soleil radieux est ce qui se fait de mieux et les gros pourcentages avant les gros triathlons tel que l'Embrunman. Les cols en Maurienne sont magnifiques et tant qu'à faire d'être dur autant qu'ils soient beaux. 

Tout le monde connaît le col du Télégraphe, celui du Galibier et il est difficile d'y résister pourtant enchaîner les cols, plusieurs par jours servira à bien se préparer et s'acclimater. A un moment il faudra penser à rentrer et repartir les jours suivant afin de s'offrir la multitude de possibilité qu'offre la région.

Le col du Mollard puis celui de la Croix de Fer et le Glandon permet de faire une boucle avec plus de 2000 mètres de dénivelé mais rajouter une station de ski, un village perché, permet de se rapprocher d'une distance Ironman et d'un dénivelé monstre et en juillet cela prend tout son sens car l'effort est là et on en prend pleins les yeux surtout avec le soleil au zénith.

Les Lacets de Montvernier sont connus, sont magnifiques, sont compliqués également mais ils sont surtout une destination incontournable. Avec le col du Chaussy au-dessus et celui de la Madeleine encore au-dessus, c'est un pur plaisir en seulement 40 kilomètres. Au petit village de Le Chatel, après Hermillon, avec un bon appareil photos, les lacets de Montvernier peuvent se faire photographier du fort en forme de cube.

8% est un pourcentage assez courant dans les cols que les triathlètes "longue distance montagneux" arpentent. Le col de l'Izoard, le Port de Pailhères, le Mont Semnoz et biens d'autres sont escaladés sur des triathlons connus. La Maurienne a tellement d'ascensions difficiles que les faire tous devient un exercice de style ou c'est que vous êtes très très fort et comme l'Izoard, le Port de Pailhères, le Mont Semnoz, les 8 les 10% reviennent inlassablement dans les cols, montées, ascensions en Maurienne.

Je suis donc parti de Saint Jean de Maurienne pour escalader des cols et plus j'en cherchais plus j'en trouvais. La départementale D1006, permet de s'échauffer et on est content de s'extraire de cette départementale routière pour monter en haut, Avant la fin du séjour je partais courir tôt le matin car, à la longue, la D1006 était devenue pénible, il faudra planifier aussi son échauffement, autant que ses sorties, indispensable avant d'affronter les cols.

  • Le Thyl est un village perché au-dessus de St Michel de Maurienne, le pied part d'une magnifique place colorée, après çà monte à 8%.
  • A un peu plus de 2000 mètres d'altitude, le Barrage du plan d'Amont est un site sauvage au dessus d'Aussois et de Modane et le départ se fait de la rivière "l'Arc" par un pont en pierre. Jusqu'à Aussois c'est bien après c'est 9%
  • Pour les plus téméraire le col de l'Iseran et ses 2764 mètres sont dans la continuité mais c'est à 90 km de St Jean de Maurienne, pour l'acclimatation à l'altitude ce col est génial. Plus proche, de Lanslebourg, le col du Mont Cenis avec ses 10 km à 7% permet de faire une belle journée, le sommet étant à 65 km de St Jean de M.
  • Montdenis, de St Julien Mont-Denis, est une petite ascension de 11 kilomètres mais comme il n'y a que peu d'abri sous un soleil de juillet l'ascension devient une montée ultime, difficile, 7% de moyenne avec des pics à 10%, peu de répit, en fin de journée avant de rentrer à l'hôtel, si vous êtes fana du sauna préférez 14h, bien cuit.
  • La Maurienne est une montagne difficile et si on cale on peut rater des panoramas extravagant. Le Chalmieu, après le col du Mollard et avant celui de la Croix de Fer, sur la route de Montrond, est étonnant. On frôle les 2000 mètres, la petite maison en bois avec sa grande antenne satellite au sommet, ses champs vert d'une verdure resplendissante, et ses enclos de vaches, amène un côté bucolique à la montée. Sinon après avoir pris la petite route sur la gauche, dans la descente du col du Mollard, c'est 9% pendant 8 kilomètres, les vaches et veaux comme compagnie.
  • Une station de ski c'est souvent une route large et des chalets en haut, la Maurienne, et autour de St Jean de Maurienne, dénote plusieurs stations, elles s'appellent Les Karrelis, Valmeinier, la Toussuire. Mais, quelques fois, on se perd dans une petite route qui part telle une rebelle qui veut nous emmener ailleurs vers un site majestueux. Albanne fait parti de ses offrandes qu'il ne faut absolument pas rater. La station des Karellis c'est sérieux et sans répit et son kilomètre à 12% de moyenne est là pour nous rappeler que l'on est bien en montagne. Après Montricher-Albanne continuer jusqu'à la station des Karellis est logique, on est dans l'effort, mais à la sortie, sur la gauche, une petite route invite à la réflexion. En redescendant des Karellis, je vous conseille cette petite route et même s'il ne reste que peu d'énergie, l'effort en vaut la peine, çà monte dru quand même. En face des antennes, certainement dans le col du Télégraphe attire notre curiosité, le village d'Albanne étant plein de surprises...
  • Ma curiosité de photographe m'a fait défaut et j'ai voulu savoir ce qu'était ces antennes en face d'Albanne. Je n'avais pas prévu de monter les 12 kilomètres à 7% du col du Télégraphe et comme on m'avais dis que c'était certainement un site militaire interdit au curieux... je suis donc monté à Valmeinier, pour voir si on voit ces antennes dans la montée. Valmeinier est plus doux avec seulement quelques passages à 8% ! et visiter la station. Des chalets en pins, en chêne, à moins que ce soit du bouleau, des escaliers, des téléskis à flancs de collines et un parking où j'aurai dû m'arrêter à l'aller pour y faire la photo mais la brume, au retour, avait recouvert les montagnes. Mais la station vaut le coup, elle permet de continuer dans les 8% tout en étant plus souple, les 16 kilomètres d'ascensions permettent de faire du long et la descente de la station et du col du télégraphe sur une route large sont bien pour être "tranquille" dans un col. Ce n'est pas une première monte ni encore moins une route d'échauffement de substitution de la D1006 mais en début de séjour ou en fin c'est une bonne montée, au milieu les villages perchés sont beaucoup mieux.
  • La Toussuire est aussi une station et il y a plusieurs accès mais en plus d'être long, 20 kilomètres, les 10% reviennent souvent. A faire absolument même si c'est pas forcément facile de placer cette ascension, en fin de journée avant, comme moi, de redescendre à St Jean de Maurienne pour se restaurer.
  • Le tour ne serait pas complet si je ne vous parlais pas de Fremezan, du col des Balmettes et du lac : j'étais venu il y a longtemps en Maurienne et, par hasard, j'avais découvert Fremezan. Sur la route du col du Glandon, 20 kilomètres à 7%, dans le village de St Colomban des Villars, une route part sur la droite en direction de l'église et monte. La route était pas génial et à l'heure où je vous écris je ne peux vous en dire plus mais 10% de moyenne pendant 8 kilomètres m'avais marqué et comme j'aime ces petites routes escarpées et vous les fait souvent vivre, je ne pouvais vous cacher cela, je me souviens que la descente avait été longue, pas autant que la montée, mais aussi terrible.
CHALMIEU 1906 METRES, très surprenant et jusqu'en haut

CHALMIEU 1906 METRES, très surprenant et jusqu'en haut

2 semaines, c'est ce qu'il faut pour tout faire et les villages perchés amènent un côté humain à ce périple, il ne faut pas se leurrer la Maurienne c'est dur très dur. J'étais tout seul dans Valmeinier et c'est ce que je recherchais, en bas, la circulation, tous ceux qui vont au Galibier via le col du Télégraphe perdent cette ascension calme et la station est belle, çà change comme un barrage au dessus de 2000 mètres au-dessus de Modane, le plan d'amont par sa petite route est stupéfiante. Il y a du connu et tant à découvrir mais, après, il faudra se reposer afin de faire une belle saison de triathlon, ce qui est certain c'est que la préparation sera sérieuse principalement si elle est bien planifier, bon courage, et faite tout si vous en avez la possibilité.

Les lacets de Montvernier  mérite son article, voici son lien direct, c'est beau en bas, au milieu et en haut :

http://triathlonnature.over-blog.com/2018/06/les-lacets-de-montvernier.html

 

éric